poulailler-mésage

Le Poulailler, notre nouvel atelier.

Que de temps passé à l’imaginer ce nouvel atelier!

Pour beaucoup de personnes, installer un petit poulailler d’élévage de poules pondeuses c’est relativement simple, avec quelques achats, un brin d’ingénuosité, de la récupération, un enclos, un abri, un peu de grain, des poules et zou c’est parti!

Chez Mésage, nous avons pris beaucoup de temps à concevoir cet atelier. Nous sommes passés par plusieurs étapes:

  • au démarrage nous pensions réhabiliter une partie du cabanon (dont la fonction d’origine était d’abriter une poussinière), mais plusieurs éléments sont venus contrarier ce projet: d’une part la tempête Ciàran qui n’a pas permis de reconstruire en l’état le cabanon et d’autre part l’emplacement trop lointain vis à vis de notre habitation.
  • Comme il s’agit de notre premier élevage, nous avions besoin de le placer sous nos yeux: en permaculture on parle de zonage (ou zoning) pour situer les éléments en fonction des soins qu’il faut leur apporter. Du coup, le poulailler se trouve dans le fond de notre jardin, un coup d’oeil par la porte et nous nous assurons que tout le monde va bien là-dedans.
  • Pour le nettoyage du poulailler, il nous fallait un point d’eau. Nous avons donc placer une cuve de récupération qui récolte une partie de l’eau du hangar attenant à notre jardin. Idéale pour décrotter les bottes, les outils et faire un premier nettoyage. En effet, avec quelques cas de grippe aviaire en Finistère, il faut être précautionneux avec l’eau de récupération (elle n’est pas exempte de fientes de volatiles contaminés). Aussi, pour l’eau de boisson et de nettoyage final, il faudrait privilégier l’eau du réseau.
  • Côté abri: nous avons trouvé des poulaillers faits maison et de seconde main juste à côté de chez nous. Ils sont conçus pour 4 et 2 poules. Nous les avons surélevés sur des palettes afin de libérer de la place au sol dans l’enclos et de créer un espace à l’ombre en cas de forte chaleur. Dessous nous plaçons leur abreuvoir, la caisse à sable, la mangeoire tout venant.
  • Côté enclos: heureusement que nous avons pu récupéré du grillage de haute qualité (maille de 10x10mm) car grillager un enclos entièrement c’est assez onéreux! Les parois verticales sont enterrées de 20cm et pliées à 90° vers l’extérieur sous la couche d’herbe afin de repousser les rongeurs, le renard et autres prédateurs. Nous avons choisi de recouvrir l’enclos de grillage plus léger (13X0.8mm) afin de protéger nos poules des éventuels rapaces. Le tout tient sur une belle armature en bois dont la hauteur nous permet de tenir debout à l’intérieur (nous sommes assez grands), c’est confortable pour le nettoyage comme pour le soin à apporter aux poules.
  • Nous avons imaginé cet enclos assez grand et haut pour que d’une part les poules aient assez de surface pour gratter, se poussièrer, se promener, s’envoler (avec contrainte malgré tout), manger, dormir en toute sécurité et d’autre part pour que nous puissions l’utiliser comme support à lianes fruitières: en gros faire pousser des kiwis à proximité et générer de l’ombre en été.
  • Nous envisageons d’ici quelques semaines d’accoler à l’enclos une grande jardinière dans laquelle nous pourrons planter des consoudes (le super médicaliment des poules!), des grimpantes (haricots, pois) et des fleurs aux graines utiles (tournesols, amarantes) pour nos poules.
  • Côté nourriture: nous leur donnons du grain en mélange que nous complétons avec des miettes de pain, des restes de légumes, des orties. Pour le moment on observe qu’elles n’ont pas eu trop l’habitude dans leur vie antérieure de manger autre chose que du grain. Leur habitat devait aussi être différent car nous retrouvons les œufs sous les perchoirs et les fientes dans les nichoirs. Affaire à suivre donc, il faudra quelques jours pour que tout cela s’équilibre.
  • Nos poules sont des réformées! Elles ont déjà 18 mois, proviennent d’un élevage professionnel bio, sont vaccinées puis sont récupérées avant d’aller à l’abattoir grâce à la société Poule pour Tous. Elles ont encore une longue vie devant elles et ont beaucoup d’oeufs à nous offrir en échange de bons soins. Nous sommes vraiment ravi.es de les accueillir et de leur offrir cette nouvelle vie à la campagne!

En trois jours, nous avons ramassé trois œufs, le temps que les poules prennent leur marque sûrement. A l’usage, nous observons qu’il nous faut apporter quelques modifications sur les échelles des abris(leurs pattes glissent et ne peuvent pas crocher), un rangement pour nos bottes ou chaussures (spéciales poulailler) à proximité de l’entrée du poulailler est à prévoir, de même qu’un bac avec du grain pour réassortir les mangeoires rapidement. Leur abreuvoir se salit rapidement, inutile donc de le remplir complètement (10L), au profit d’un nettoyage quotidien.

Côté relationnel, elles se laissent caresser, sont assez curieuses mais encore farouches quand il s’agit de rentrer dans l’abri pour la nuit. Une bonne partie de rigolade pour toutes les attraper! Et sinon nous adorons les entendre caqueter, claquetter, glousser…

Nous attendrons quelques semaines avant de les emmener dans le potager et de leur offrir un festin de vers, d’escargots, de limaces…elles devront d’abord s’habituer à nous suivre, pour atteindre l’enclos mobile qui leur offrira de nouveaux parcours de jeux.

Prochainement nous leur attribuerons les noms auxquels nous avons réfléchi depuis deux ans…